Ce chant, de 168 caractères chinois, est plus court et plus facile à mémoriser que les chants précédents : « Eclaircissements pour la pratique du Taiji Quan » et « Le Classique du Taiji Quan ». Ce texte reprend sous des angles différents plusieurs aspects développés dans les textes précédents, il insiste en particulier sur le rôle de la taille 腰 yāo.
Ne néglige aucun mouvement, recherche leur source dans la taille
Transforme bien vide et plein, que rien n’entrave le Qi
De l’immobilité surgit le mouvement, le mouvement reflète l’immobilité
Face à l’adversaire les transformations sont prodigieuses
Evalue la pertinence de chaque geste
Avec le temps, tu verras que ça en valait la peine
A tout instant, garde l’attention sur la taille
Le ventre détendu, le Qi jaillit
Le coccyx dans l’axe, l’énergie spirituelle monte au sommet de la tête
Alors libre et léger, la tête est suspendue
Sois constant et rigoureux dans ta recherche
Que tu fléchisses ou t’étendes, que tu ouvres ou fermes,
Tout devient facile.
Pour t’initier, une transmission orale est indispensable
Pour te perfectionner, une pratique constante est nécessaire
Quant aux fondements de notre pratique, je dirais :
Le Yi et le Qi sont les maîtres, les muscles et les os les serviteurs
Mais pourquoi cette recherche ?
Pour une longue vie et de nombreux printemps
Chante, chante le chant du Taiji quan
N’en néglige aucune parole
Si tu ne suis pas cette voie
Tu ne pourras que regretter d’avoir perdu ton temps