Taiji (Tai Chi) : ce terme signifie « Faîte suprême ». Il représente également un concept millénaire chinois de l’univers, vu dans son dynamisme. Ainsi, selon la conception chinoise, le cosmos repose sur un système binaire que symbolisent les deux principes actifs complémentaires, le Yin et le Yang. De cette dualité découle la création.
Quan (Chuan) : ce terme signifie poing, boxe.
Taiji quan (Tai Chi Chuan) signifie donc : l’art de combat qui applique les principes du Tai Chi, c’est à dire : dynamisme, circularité, alternance, transformation, dualité…
L’invention du Taiji quan est attribuée traditionnellement à Zhang Sanfeng (XIIe-XIIIe siècle), moine taoïste du monastère du mont Wudang, situé dans le Hubei au nord-ouest de la Chine. Il aurait élaboré cette technique après avoir observé un combat entre un oiseau et un serpent, combat à l’issue duquel il aurait constaté la supériorité de la souplesse sur la rigidité‚ l’importance de l’alternance du Yin et du Yang, l’efficacité des mouvements circulaires.
Le Taiji quan est plus probablement le fruit d’une longue maturation qui a réuni au cours des siècles l’efficacité des techniques de longévité taoïstes et des techniques martiales.
Yang Luchan (XIXe siècle), fondateur de l’école Yang, a développé son style en faisant une synthèse entre sa formation d’origine en divers arts martiaux, ses connaissances et expériences acquises au cours de ses rencontres et confrontations avec de nombreux experts, et l’étude des classiques du Taiji quan. Yang Luchan était surnommé Yang Wudi : Yang l’invincible.